Commémoration du soixantenaire de l’Indépendance du Mali
Chers compatriotes,
Notre pays, le Mali, commémore, ce mardi 22 septembre 2020, le 60e anniversaire de son accession à l’indépendance. Dans ce cadre, nous nous inclinons avec fierté et recueillement devant la mémoire des braves femmes et hommes qui ont lutté pour la souveraineté nationale notre pays.
Le Conseil des Maliens de l’Extérieur d’Allemagne souhaite que chaque malienne et chaque malien place la célébration de la fête nationale de cette année sous le signe de la réconciliation, de l’unité et de la réflexion.
À cet égard, la commémoration de cette année intervient dans un contexte tout particulier, marqué par une crise sociopolitique, l’insécurité grandissante, une population déchirée en quête d’une véritable indépendance, une jeunesse désorientée en quête de meilleures perspectives d’avenir.
Dans cet élan, les défis auxquels notre cher pays, le Mali, fait face aujourd’hui n’ont jamais été aussi complexes et néfastes tant pour sa stabilité que pour son développement.
Le lien entre la paix, la sécurité et le développement est indissociable. De cette même manière, le lien entre l’indépendance réelle et le développement semble indéniable. Soixante ans après la proclamation de son indépendance, force est de constater que de notre pays, le Mali, a toujours du mal à orienter son propre destin.
Pour assurer son développement, notre pays ne saurait se permettre la répétition d’erreurs qui se révèlent nuisibles à son devenir. Le sous-développement n’étant pas une fatalité, certaines questions méritent d’être posées pour cibler davantage les nouveaux cadres de développement de notre pays :
Pourquoi notre pays peine à prendre son destin en main ?
Quels sont les facteurs qui ont contribué à cela ?
À quand l’indépendance réelle tant désirée sera une réalité ?
À quand l’industrialisation tant espérée sera réalisée ?
À quand l’éducation pour tous sera une priorité ?
À quand l’engagement avec la jeunesse sera un devoir ?
À quand la fin de l’impunité, de l’injustice et des inégalités sociales et structurelles ?
À qui la faute ?
Nos pères fondateurs seraient ils fiers de nous aujourd’hui ?
Nos enfants seront ils fiers de nous demain ?
Sommes-nous fiers de l’état actuel notre cher Maliba ?
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Chers compatriotes amis du Mali,
Nous adressons également nos vives félicitations à M. Bah N’Daw, désigné président de la transition.
Nous espérons que la réussite de sa mission sera à la hauteur des atteintes de la population malienne. Pour ce faire, maliennes et maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, chacun de nous doit se remettre en question. Il est impératif que nous puissions nous mobiliser pour écrire ensemble ce nouveau chapitre de notre histoire autour des valeurs de fraternité, de justice, de travail, de solidarité pour plus de cohésion sociale et de vivre-ensemble.
Pour le nouveau Mali, nous disons non à la mauvaise gouvernance.
Non à la corruption, à l’impunité, au favoritisme.
Non aux conflits interethniques, aux injustices sociales…
Chères sœurs, chers frères,
Tous ensemble, disons OUI à ce nouveau Mali comme Un peuple, Un but, Une foi !
Vive la paix au Mali et partout dans le monde !
Bonne fête d´ indépendance à toutes et à tous !
Mariam Sidibé Pakao
Secrétaire générale du CMEA